Fermons Fessenheim… maintenant !

signataires exigent de François Hollande qu'il respecte sa promesse de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim avant 2016 !


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Monsieur le conseiller,

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a fait part de son intention de rouvrir le débat entourant la fermeture des deux réacteurs nucléaires de Fessenheim; remettant par là même en cause l’engagement n°41 formulé durant la campagne présidentielle par François Hollande. Promesse pourtant réaffirmée à l’occasion de la dernière conférence environnementale par le chef de l’Etat en personne.

Le souhait formulé par la ministre de l’Ecologie n’est qu’une façon maladroite d’obtenir un délai supplémentaire et implicitement de ne pas appliquer une promesse de campagne.

Pour ma part, j’estime que la politique ne peut se résumer à de vagues promesses qui n’engageraient que celles et ceux qui s’en souviennent. La politique, c’est agir sur le réel et préparer l’avenir.

La procédure conduisant à la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim n’a que trop tardé. Face à la menace nucléaire, au vieillissement des installations, à la situation géographique de ces deux réacteurs, je vous demande de bien vouloir rappeler les engagements du chef de l’Etat à votre ministre de l’Ecologie et faire en sorte que la fermeture de Fessenheim devienne enfin une réalité.

Vous remerciant par avance de l’attention que vous accorderez à ce courriel, je vous prie d’agréer, Monsieur le Conseiller, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.


Dans moins de 1000 jours, les deux réacteurs nucléaires situés à Fessenheim en Alsace sont censés avoir été mis à l’arrêt.

Voilà ce qu’il en est de la théorie si l’on en croit les promesses formulées par François Hollande :

  • durant la campagne présidentielle de 2012,
  • et à l’occasion de la conférence environnementale le 20 septembre 2013.

En pratique, les discours du chef de l’État n’engagent que celles et ceux qui veulent bien y croire.

Deux ans après les premières déclarations, aucune action concrète n’est venue confirmer dans les faits cette volonté présidentielle.

Pire, alors que ce dossier particulièrement sensible réclame continuité institutionnelle et cohérence :

  • le délégué interministériel à la fermeture de la centrale de Fessenheim a été changé 2 fois ;
  • 4 ministres de l’écologie se sont déjà succédé ;
  • Ségolène Royal remet en question l’engagement du Président de la République :

Il est désormais à craindre que la fermeture prévue fin 2016 ne soit plus qu’une date indicative dont la mise en œuvre effective interviendrait… après les élections présidentielles de 2017 !

Fessenheim doit fermer… maintenant : SIGNEZ LA PETITION !

Il est peu de dire que la volonté de prolonger la durée des vieux réacteurs est avant tout dictée par des impératifs financiers. En prolongeant la survie des réacteurs, EDF peut, comptablement, augmenter artificiellement le temps d’amortissement de ses centrales et faire monter son cours de bourse.

Pourtant, il y a urgence :

  • Initialement conçus pour fonctionner 30 ans, les deux réacteurs de Fessenheim atteindront les 40 ans en 2017 : or, à l’instar des autres réacteurs nucléaires, leur vieillissement s’accompagne d’une cohorte d’incidents qui sont autant de signes avant-coureurs d’une catastrophe à venir : les matériaux utilisés, le béton, les ferrailles, les cuves ou les gaines sont soumis à rude épreuve…
  • Pire, ces réacteurs sont situés sur une faille sismique. Les réacteurs ont été conçus pour résister à un séisme de 6,2 alors même que la Suisse et l’Allemagne préconisent de respecter une norme de 6,9 sur l’échelle de Richter. La différence entre ces deux normes correspond à un tremblement de terre libérant 15 fois plus d’énergie !
  • Alors que la dalle de béton (le radier) située sous les réacteurs nucléaires de Fukushima, épaisse de 3 mètres, a été percée par le cœur en fusion (le corium), à Fessenheim, elle n’est que de 1,6 mètres !
  • Conçus dans les années 60, ces réacteurs ne résistent pas à une attaque terroriste ou à un crash d’un avion de ligne.
  • La privatisation larvée du secteur nucléaire alliée au recours de plus en plus important à une cascade d’intermédiaires renforce le sentiment d’une technologie en sursis.

Dans un pays qui compte 58 réacteurs, le démantèlement est une filière d’avenir, pourvoyeuse d’emplois, nombreux, non délocalisables et à forte expertise technique.

Tous ces éléments factuels devraient concourir à engager le processus de fermeture de ces deux premiers réacteurs… François Hollande doit respecter sa promesse en fermant la centrale nucléaire de Fessenheim avant 2016.

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